Rome

Basilique Sainte-Marie-Majeure – Rome

Façade de la Basilique. Ph.: Pierre -Selim Huard
Le chevet de la basilique avec l’obélisque de l’Esquilin.

La basilique Sainte-Marie-Majeure (italien : Basilica di Santa Maria Maggiore ), dont le titre complet est « archibasilique papale majeure archiprêtre libérienne de Sainte-Marie-Majeure » ou « basilique de Liberiana » (car à son emplacement on pensait qu’il y avait un édifice de culte érigé par le pape Libère, ce que démentent pourtant les fouilles faites sous le pavement) est l’une des quatre basiliques majeures de Rome, située sur la Piazza dell’Esquilino au sommet de la colline de l’Esquilin, au sommet du Cispio, entre le Monti et l’Esquilino. Elle est la seule basilique de Rome à avoir conservé sa structure paléochrétienne primitive, bien qu’enrichie par des ajouts ultérieurs. C’est le plus grand monument et la plus ancienne église romaine consacrée à la Vierge Marie. Depuis 1999, l’animation et la pastorale sont confiées aux Frères franciscains de l’Immaculée.

La basilique abrite l’icône vénérée de la Salus populi romani, représentant la Vierge Marie comme protectrice du peuple romain, qui a reçu un couronnement canonique du pape Grégoire XVI le 15 août 1838 accompagné de la bulle pontificale Cælestis Regina.

Le Saint-Siège est propriétaire de la basilique, qui constitue une zone extraterritoriale conformément aux accords du Latran de 1929.

Booking.com

Exterieur

Sa façade initiale du xiie siècle conserve des mosaïques de Filippo Rusuti, quelque peu dissimulées par la façade réalisée entre 1741 et 1743, avec sa loggia à trois arcades précédée d’un portique, utilisée pour les bénédictions. Elle est l’œuvre, comme le baldaquin soutenu par des colonnes de porphyre rouge, de Ferdinando Fuga, au service de Benoît XIV. Cinq portes ouvrent sur la façade, dont à gauche la porte dite Porte Sainte, similaire à celle de la basilique Saint-Pierre.

L’aile de la sacristie à sa gauche et une aile correspondante à droite (conçue par Flaminio Ponzio) donnent à la façade l’aspect d’un palais face à la Piazza Santa Maria Maggiore. À droite de la façade de la basilique se trouve un mémorial représentant une colonne en forme de canon renversé surmonté d’une croix : il fut érigée par Clément VIII pour célébrer la fin des Guerres de Religion (France).

L’extérieur de l’abside, face à la Piazza dell’ Esquilino, est l’œuvre de Carlo Rainaldi, qui a présenté au pape Clément IX un projet moins coûteux que celui du contemporain Le Bernin qui, entre autres choses, aurait impliqué la destruction des mosaïques de l’abside, qui dans la nouvelle disposition auraient atteint presque la hauteur de l’obélisque de l’Esquilin derrière elle.

Sur la place devant la façade s’élève une colonne à chapiteau corinthien, surmontée d’une statue de la Vierge et de l’enfant Jésus. Cette colonne mariale fut érigée en 1614 sur les dessins de Carlo Maderno pendant la papauté de Paul V. La fontaine de Maderno à la base combine les aigles armoriés et les dragons de Paul V (Borghese). La colonne elle-même est le seul reste intact de la basilique de Maxence et Constantin dans le Forum Romain (Rome). La statue au sommet de la colonne a été réalisée par Domenico Ferri. L’année de son installation, dans une bulle papale, le pape a décrété trois ans d’indulgences à ceux qui prononçaient une prière à la Vierge en saluant la colonne.

À l’arrière, s’étend un autre parvis aménagé vers 1670 par Carlo Rainaldi.

Clocher-tour

Le clocher-tour du xive siècle est le plus haut de Rome, s’élevant à 246 pieds (environ 75 m). En style roman, polychrome, il fut reconstruit durant le pontificat de Grégoire XI, entre 1375-1376, sur un embasement précédent.

Clocher-tour, ph.: Lalupa

Il fut, au cours des siècles, élevé, et achevé sous le cardinal Guillaume d’Estouteville, archiprêtre de la basilique entre 1445 et 1483, qui est également responsable de la grande voûte à usage statique de la partie inférieure et du premier étage. Au xvie siècle, une flèche pyramidale fut ajoutée au sommet. Au début du xixe siècle, il fut équipé d’une horloge. On y trouve des doubles fenêtres à simple lumière et, dans les étages supérieurs, des fenêtres à croisée.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 4.0. Source : Article Basilique Sainte-Marie-Majeure de Wikipédia en français (auteurs)

< GUIDE DE ROME